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Nos sacs à dos sont enfin prêts, nous laissons le reste de nos affaires à l’hôtel et nous partons de bonne heure pour 3 jours de trek autour de Chiang Mai. Nous faisons la connaissance de l’ensemble de notre groupe. Nous sommes 13, 2 canadiens, 2 américains, 2 anglais, 2 holandaises, 2 israéliens, 1 sud africain et nous.

Après le petit déjeuner, nous voilà tous entassés dans le pick-up et nous nous arrêtons en premier lieu dans une ferme d’orchidées, tout proche du royaume des tigres. Les fleurs, ce n’est pas trop notre truc, mais il faut avouer que c'est agréable à voir, toutes ces couleurs et les papillons qu’elles attirent.

Nous devons continuer notre route pour la ferme aux serpents... Tsss, à présenter comme ça, c’est pas terrible, mais en vrai… c’est encore pire ! Il y a plein d’espèces, dont les noms ne nous rassurent pas du tout, enfermées dans des cages qui tiennent à peine debout. Quant au personnel, il s’amuse à effrayer les visiteurs en leur chatouillant discrètement le mollet avec un morceau de bois, ou en leur lançant une corde imitation serpent sur les épaules. Combien de personnes a-t-on entendu hurler ?? Le spectacle qui suit n’est guère mieux !! Les serpents ne pensent qu’à s’évader dans le public, tout le monde remonte d’un rang à chaque fois, si bien qu’à la fin, il n’y a plus de place au dernier ! Si quelqu’un montre qu’il a peur, les dresseurs s’amusent comme des petits fous à le traumatiser davantage. Sans compter que les serpents essayent de mordre violemment les dresseurs lorsque ces derniers les ramènent sur la piste, l’un d’entre eux a d’ailleurs un doigt en moins (est-ce une coincidence ??) Bref, nous ne sommes pas emballés du tout, mais cela a au moins servi à rapprocher le groupe et à se moquer les uns des autres :)

Nous allons ensuite jusqu’à un village où on peut trouver des femmes au long cou. Nous faisons plus ample connaissance avec l’une d’entre elles. A notre demande, elle chante et joue d’un instrument qui ressemble à une guitare, et malgré son anglais hésitant, on est arrivé à se comprendre un peu pour échanger sur leur quotidien. Elle nous explique aussi comment elles en viennent à porter, anneau après anneau, ce lourd collier en cuivre qui leur allonge le cou... Les enfants se tiennent sagement à l'arrière, tandis que certaines sont occupées à tisser et d'autres confectionnent de petits bijoux... 

Nous mangeons tous ensemble et nous apprenons à nous connaître. Nous rigolons, mais c’est sans doute parce que nous ne savons pas encore ce qui nous attend pour l’après-midi. Bâtons de bambou en main, nous entâmons une longue montée à travers la jungle. Cela va durer plus de 3 heures, mais avec la température ambiante, autour de 35°, cela semble interminable. Les dizaines de litres d’eau nous ont à peine rafraichis, l’air est quasi-irrespirable par endroit. Eh oui, nous n’avons pas choisi la meilleure saison pour faire ce trek, il fait beaucoup trop chaud, la terre est sèche de ne pas avoir eu de pluie depuis longtemps, nos vêtements sont trempés comme si on était passé sous la douche, mais pourtant notre motivation peine à s’effriter. Divisés alors en 2 groupes, nous montons péniblement, sans savoir quand s’arrêtera notre calvaire. A plusieurs endroits, tout est récemment brûlé, ou fume encore. Lorsque nous arrivons enfin dans un petit village, composé seulement de quelques maisons en bambou, au milieu de nulle part, nous comprenons qu’enfin, nous allons  pouvoir poser nos sacs à dos. La délivrance ! Le temps de reprendre nos esprits, et des forces, on nous montre notre "hôtel" : une cabane, faite de bambous et de paille, bénéficiant d'une vue exceptionnelle sur la vallée, au sein d'un minuscule village. A l'intérieur, une douzaine de vieux matelas et autant de moustiquaires... 

On nous présente aussi la petite famille qui nous héberge pour la nuit et s’occupe de notre repas du soir. Seul le père parle anglais et s’occupe de traduire les échanges. Nous ne savons pas si cela est dû à la chaleur ou à l’énergie dépensée pour la montée, mais nous sommes tous euphoriques d’être enfin là. Là, au milieu de nulle part… Personne ne sait vraiment où nous sommes. Chacun prend une douche, c’est carrément irréel ce tuyau d’eau qui est là, entre ces quelques briques, et nous permet de voir la vallée, les poules et les bananiers tout en se douchant…




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